Cette église abbatiale fut construite à la demande de d'Agnès de Baudement, épouse de Robert Ier de Dreux, d'après les plans d'André de Baudement. Elle se distingue par le tympan du portail central, qui a pu être sauvé. Celui-ci a été reconstitué aux revers de la façade actuelle. Privée de quatre travées, la nef à triple élévation s’unit au transept par une remarquable tour-lanterne s’élevant à 33 mêtres. Le plan de l'abside présente une disposition excellente et rare. Les sculptures du portail sont en partie déposées au musée de Soissons.
L'abbatiale fut la nécropole princière des comtes capétiens de Dreux et fut du IXe siècle à la Révolution française dépositaire des reliques de saint Yved et saint Victrice. La translation des reliques en la cathédrale de Rouen aura lieu au XIXe siècle
L'église Saint-Yved et Notre-Dame contenait, avant la Révolution, de magnifiques tombes recouvertes par des dalles en cuivre émaillé, dont les dessins se trouvent aujourd'hui dans la collection Gaignères de la bibliothèque Bodléienne d'Oxford.
L'abbaye ayant souffert énormément de la Révolution, elle fut fut peu à peu démolie.
« … peu d'édifices indiquent mieux que ne le fait l'église de Saint-Yved de Braisne le système symétrique employé par ces maîtres de l'architecture de la fin du XIIe… » (cf. le Dictionnaire raisonné de l'architecture)